N'HESITEZ SI VOUS LE SOUHAITEZ A FAIRE PARVENIR VOS ARTICLES

Vous avez la possibilité de publier des articles sur ce site. Il vous suffit de m'envoyer un mail en 3 parties titre+résumé+article. Vous avez aussi la possibilité de faire des commentaires pour chaque article.

Les Monuments commémorant la "Guerre d’Algérie" en France

31/01/2025

 Les Monuments commémorant la "Guerre d’Algérie" en France

Bastien Belmonte  explore la construction mémorielle de la guerre d'Algérie à travers les monuments érigés en France. Il analyse les différentes perceptions de cette guerre par les communautés concernées (pieds-noirs, harkis, Algériens de France) et les conflits mémoriels qui en découlent.

1. Introduction : 
   Il souligne la diversité des mémoires liées à la guerre d'Algérie et leur matérialisation à travers les monuments commémoratifs. Il vise à analyser comment ces monuments reflètent des courants mémoriels distincts.

2. L’Algérie et la reconnaissance mémorielle (1962-1990) : 
   - Après 1962, la France adopte une "politique d’oubli", refusant de commémorer officiellement la guerre d’Algérie.  
   - L’État met en place des lois d’amnistie pour tourner la page.  
   - Ce n’est qu'à partir des années 1990 que la guerre est officiellement reconnue, entraînant l’apparition des premiers mémoriaux d’État.

3. Fragmentation mémorielle et lieux de mémoire :  
   - Les pieds-noirs se regroupent autour de lieux symboliques comme la chapelle Notre-Dame de Santa Cruz à Nîmes ou Notre Dame  d'Afrique.  
   - Les harkis, longtemps marginalisés, utilisent des camps d’anciens réfugiés comme lieux de mémoire.  
   - Les Algériens de France ont peu de monuments dédiés, sauf quelques plaques et stèles, notamment sur les événements du 17 octobre 1961.

4. Conflits mémoriels et polémiques :  
   - Certains monuments, comme la stèle des fusillés de l’OAS à Marignane ou celle du Haut Vernet à Perpignan, provoquent des tensions.  
   - Le mémorial du mur des disparus à Perpignan (otages dans le langage d'aujourd'hui) dont les proches sont restés sans nouvelles jusqu'à aujourd'hui, est aussi        controversé.

   -  Le récent Mémorial aux soldats disparus pendant le conflit algérien et abandonnés par l'Etat français
   - La question du retour en Algérie du canon Baba Merzoug dit la Consulaire, perçu comme un vestige du colonialisme, illustre les conflits entre mémoire française et algérienne.

5. Politisation de la mémoire :  
   - Les mémoires des différents acteurs du conflit algérien sont instrumentalisées et épousent des clivages politiques très tranchés.

 

Conclusion :  
 La mémoire de la guerre d’Algérie en France est encore fracturée.

Chaque communauté s’est approprié certains lieux pour commémorer ses souffrances et son histoire. Ces mémoires différenciées rendent parfois difficile l’instauration d’un consensus national autour de cette guerre.

Dans cet éphéméride, régulièrement, nous présenterons des lieux et des monuments de mémoire qui existent en France.

 

Suivez nos actions sur nos réseaux sociaux :