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LETTRE OUVERTE AU MAIRE D'ARES

11/02/2025

LETTRE OUVERTE AU MAIRE D'ARES

Ce n'est ni l'avocate, ni la féministe que nous combattons ici mais le fidèle soutien aux exactions du FLN et à son mépris pour les victimes.

 

Monsieur Le Maire,

Dans un pays sous la menace permanente d’attaques terroristes, à quelques jours de la commémoration des attaques sanglantes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, qui ont endeuillé notre pays, votre décision de glorifier la mémoire de Gisèle Halimi suscite une vive indignation. 

Cette initiative, loin d’incarner les principes d’humanisme et de justice que vous revendiquez, constitue un affront à la mémoire des victimes du terrorisme et à leurs proches. Elle cache mal les relents idéologiques d’un memoricide. Gisèle Halimi, bien qu'avocate et militante de renom, professait un féminisme et un humanisme hémiplégiques, aveugle aux souffrances des innocents massacrés par ceux qu'elle défendait. Alors que les terroristes du FLN s’en prenaient délibérément à des lieux fréquentés par des mères et des enfants, elle n’a exprimé aucun mot de compassion pour ces victimes mutilées ou assassinées. Pire, elle a pris fait et cause pour les équipes de poseuses de bombes dirigées par un proxénète notoire, Yacef Saadi, affichant une indifférence glaçante à l’égard des familles brisées par ces attaques. 
Le massacre d’El Halia illustre tragiquement cette posture. Le 20 août 1955, des femmes, des fillettes, des bébés et des vieillards furent éventrés ou massacrés par les assaillants du FLN : 37 morts, dont 10 enfants et 2 bébés. Plutôt que de dénoncer ces horreurs, Gisèle Halimi s’est positionnée du côté des tueurs, allant jusqu’à afficher cynisme et mépris à l’égard d’une rescapée qui avait perdu sa mère et ses sœurs, et qui connaissait personnellement les assassins. Ces victimes furent condamnées à perpétuité alors que les assassins furent amnistiés. 
Lorsque fut évoquée l'idée de transférer Gisèle Halimi au Panthéon, une tribune signée par une cinquantaine de femmes et filles de harkis, publiée dans Sud-Ouest, rappelait à juste titre son mépris pour ces derniers. Sur les ondes de France Inter, le 3 mai 2010, elle déclarait sans équivoque considérer les femmes harkis comme des ennemies de la femme, ajoutant de manière méprisante : « Les femmes harkis, malheureusement, cela existe ! ». Ce commentaire trahit une vision partiale et sectaire, indigne des valeurs républicaines. 
En choisissant d’honorer Gisèle Halimi à Arès, vous adressez un message profondément injuste aux victimes du terrorisme et à leurs familles. Vous érigez en modèle une figure qui, par sa vision hémiplégique de l’histoire et son manque de compassion pour les innocents massacrés, représente tout ce que nous devons rejeter pour construire une mémoire apaisée et inclusive. Avez-vous envisagé une plaque ou un lieu en mémoire des victimes du 20 août 1955, ou de celles du massacre d’Oran le 5 juillet 1962 ou encore pour en souvenir du massacre de milliers de nos compatriotes Harkis et leur accueil dans des conditions indignes sur le territoire de « l’amère patrie » ? Non. 
Comment un maire se réclamant humaniste et républicain peut-il ignorer l’outrage que représente une telle décision ? Comment pouvez-vous, sous couvert de célébrer de « grands principes républicains », honorer une personnalité aussi clivante, qui n’a eu de cesse de mépriser les victimes innocentes du FLN et les harkis, ces hommes et femmes abandonnés par la République qu’ils avaient pourtant servie ? 
Nous vous demandons fermement de reconsidérer cette décision. Il ne s’agit pas ici d’effacer une partie de l’histoire, mais de veiller à ce que les choix symboliques faits par une commune respectent les principes d’équité, de dignité et de compassion pour toutes les victimes. C’est une question de justice, de mémoire et de respect. Votre responsabilité en tant que maire est de promouvoir une mémoire collective qui rassemble, et non de raviver les blessures en glorifiant des figures controversées. Nous espérons que vous saurez entendre cette indignation légitime et que vous prendrez des mesures en conséquence. 
Avec détermination,


Georges Belmonte
Président Cercle Algérianiste de Bordeaux

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