Vous avez la possibilité de publier des articles sur ce site. Il vous suffit de m'envoyer un mail en 3 parties titre+résumé+article. Vous avez aussi la possibilité de faire des commentaires pour chaque article.
02/02/2025
 
La guerre d’Algérie (1954-1962) aurait pu, sous certains aspects, être considérée comme une guerre civile, puisqu'elle a opposé des populations vivant sous une même souveraineté (l’Algérie étant alors une partie intégrante du territoire français). Cependant, plusieurs raisons expliquent pourquoi ce conflit n’a pas été officiellement reconnu comme une guerre civile.
---
→ Dans une guerre civile, les deux camps revendiquent généralement le contrôle d’un même État. Or, le FLN ne cherchait pas à prendre le pouvoir en France, mais à créer un État algérien indépendant. La question reste ouverte est-ce qu'une sécession n'est pas une guerre civile?
2. Une opposition entre une puissance coloniale et un mouvement indépendantiste
→ Le FLN ne voulait pas gouverner la France mais s’en détacher, ce qui distinguerait cette guerre des conflits civils classiques. En suivant ce raisonnement, toute sécession territoriale n'est pas une guerre civile. Ainsi la guerre de sécession aux Etats Unis n'était pas une guerre civile. Ce raisonnement ne tient pas.
---
3. La diversité des camps et des conflits internes  
Bien que la guerre ait opposé globalement le FLN à la France, c'est une manipulation idéologique que de résumer le conflit pas à un simple affrontement entre deux blocs homogènes :  
- L’Algérie était traversée par des divisions internes :  
  - FLN contre Mouvement National Algérien (MNA), rival indépendantiste.  
  - FLN contre harkis (Algériens ayant combattu pour la France).  
  - Européens favorables à l’Algérie française contre ceux soutenant l’indépendance.  
  - Luttes internes au sein même du FLN.  
- La France était aussi divisée :  
  - Opposition entre les partisans de l’Algérie française et ceux soutenant son indépendance.  
  - Tentatives de coups d’État contre De Gaulle par des militaires pro-Algérie française (Putsch des généraux, 1961).  
  - Attentats de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) contre les autorités françaises jugées "traîtres".  
→ Ces divisions internes font penser à une guerre civile, mais la manipulation idéologique consiste à faire penser qu'elles n’étaient pas le cœur du conflit :.
---
4. Une reconnaissance politique et juridique qui exclut la notion de guerre civile 
- Terminologie française officielle avant 1999 : La France a longtemps refusé de parler de guerre, préférant les termes "événements d’Algérie" ou "opérations de maintien de l’ordre".  Les organisations PN sentaient bien la manipulation idéologique et la légitimation du combat du FLN derrière cette dénomination.
- Reconnaissance en 1999 : Quand la France reconnaît  qu’il s’agit d’une guerre, elle adopte l’expression "guerre d’Algérie", et non "guerre civile".  
- Droit international : Sous l'impulsion des Etats Unis, les instances internationales (ONU) ont toujours considéré le conflit comme une guerre de libération nationale et non une guerre civile.
→ Qualifier le conflit de "guerre civile" reviendrait à nier son caractère colonial et indépendantiste.
---
Conclusion
Même si la guerre d’Algérie comportait des éléments d’un conflit interne, elle est avant tout considérée comme une guerre de décolonisation opposant un État colonisateur à un mouvement indépendantiste. L’enjeu principal était l’indépendance d’un territoire, et non la prise de contrôle d’un même État par deux factions opposées, ce qui est la caractéristique essentielle d’une guerre civile.  
01/02/2025
 
1. Introduction : 
   Il souligne la diversité des mémoires liées à la guerre d'Algérie et leur matérialisation à travers les monuments commémoratifs. Il vise à analyser comment ces monuments reflètent des courants mémoriels distincts.
2. L’Algérie et la reconnaissance mémorielle (1962-1990) : 
   - Après 1962, la France adopte une "politique d’oubli", refusant de commémorer officiellement la guerre d’Algérie.  
   - L’État met en place des lois d’amnistie pour tourner la page.  
   - Ce n’est qu'à partir des années 1990 que la guerre est officiellement reconnue, entraînant l’apparition des premiers mémoriaux d’État.
3. Fragmentation mémorielle et lieux de mémoire :  
   - Les pieds-noirs se regroupent autour de lieux symboliques comme la chapelle Notre-Dame de Santa Cruz à Nîmes ou Notre Dame  d'Afrique.  
   - Les harkis, longtemps marginalisés, utilisent des camps d’anciens réfugiés comme lieux de mémoire.  
   - Les Algériens de France ont peu de monuments dédiés, sauf quelques plaques et stèles, notamment sur les événements du 17 octobre 1961.
4. Conflits mémoriels et polémiques :  
   - Certains monuments, comme la stèle des fusillés de l’OAS à Marignane ou celle du Haut Vernet à Perpignan, provoquent des tensions.  
   - Le mémorial du mur des disparus à Perpignan (otages dans le langage d'aujourd'hui) dont les proches sont restés sans nouvelles jusqu'à aujourd'hui, est aussi        controversé.
   -  Le récent Mémorial aux soldats disparus pendant le conflit algérien et abandonnés par l'Etat français
   - La question du retour en Algérie du canon Baba Merzoug dit la Consulaire, perçu comme un vestige du colonialisme, illustre les conflits entre mémoire française et algérienne.
5. Politisation de la mémoire :  
   - Les mémoires des différents acteurs du conflit algérien sont instrumentalisées et épousent des clivages politiques très tranchés.
Conclusion :  
 La mémoire de la guerre d’Algérie en France est encore fracturée.
Chaque communauté s’est approprié certains lieux pour commémorer ses souffrances et son histoire. Ces mémoires différenciées rendent parfois difficile l’instauration d’un consensus national autour de cette guerre.
Dans cet éphéméride, régulièrement, nous présenterons des lieux et des monuments de mémoire qui existent en France.
01/02/2025
 
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1961, la famille Segura, une famille européenne d'agriculteurs, est victime de membres du FLN. Les deux filles sont violées puis égorgées sous les yeux des parents, le fils est poignardé et décapité à la hache avant que la mère ne soit elle-même violée et éventrée. Le père est le dernier à mourir, pendu à son plafond. Le drame des Segura entraîne un ressentiment profond à Oran, et l'OAS enregistre nombre d'adhésions à la suite de l'événement (Guillaume Zeller, Oran, 5 juillet 1962, p. 64).
01/02/2025
 
Interview de Maitre Godnadel
https://www.dailymotion.com/video/x5cxbzj
Propos du candidat Emmanuel Macron à Alger en 2017
31/01/2025
 
Suivez nos actions sur nos réseaux sociaux :